RAPPORT DE PRESENTATION – PARTIE DIAGNOSTIC

Janvier - Avril 2012

 

CHAPITRE 1 - Diagnostic socio économique et contraintes 

 

1 – Objectifs et Présentation de la commune

 

Date du POS en cours : 1992

Date de lancement du PLU : 2010.

 

Présentation de la commune :

Vallée de la Drôme, à 18 Km de Valence et 10 Km de Crest

Routes d’accès : Route de Montoison, route de Fiancey, route de Livron, route de Grâne, route de Crest

Superficie : 2017 ha

Nombre d’habitants : 2567 en 2009

Appartenance à la CCVD 

 

2        – Analyse socio économique (données INSEE)

 

La population en 2009 était de 2567 habitants

 

1968

1975

1982

1990

1999

2008

Population

1 219

1 179

1 487

1 704

2 008

2 472

 

Un nouveau recensement est pratiqué cette année et nous pourrons juger de l’augmentation de la population.

On constate une augmentation très importante ces dernières années

Les données d’analyse de la population datent de 2008

Ø      Emploi :

1059 allexois de plus de 15 ans ont un travail et 86 % sont salariés ; 37% des femmes travaillent à temps partiel, les hommes,  seulement 8%

8,3% des allexois sont chômeurs, ce chiffre est légèrement en baisse depuis 1999 (9,3%) qui frappe surtout les jeunes en dessous de 24 ans et surtout les jeunes filles (23% contre 14% pour les hommes). Ce chiffre est à comparer avec le chiffre national de 2008, 7,4%. Il est en novembre 2011 de 9,8%

Les allexois doivent se déplacer pour aller au travail car seulement 22%  travaillent dans la commune et 70%  dans le département

Ø      Famille :

Les allexois vivent en famille, 2178 sur les 2472, 1447 avec des enfants. En moyenne les ménages comptent 2,6 personnes. La taille des familles diminue légèrement car le nombre moyen était de 3,3 en 1968. Par contre, 42% des allexois de plus de 80 ans vivent seuls. La solitude est proportionnelle à l’âge, elle touche déjà 27% des 65 – 80 ans.

Ø      La répartition socio professionnelle des actifs est la suivante :

 7,4% d’agriculteurs, 5,3 % d’artisans/commerçants/chefs d’entreprise, 11,4% de cadres et professions intellectuelles, 24,9% de professions intermédiaires, 14,8% d’employés, 36% d’ouvriers. 21, 5% de la population active travaille dans la fonction publique, enseignement, santé, action sociale.

Si l’on prend l’ensemble de la population de plus de 15 ans la répartition est la suivante. 

-          41 agriculteurs soit 2,2%,

-          61 artisans/commerçants/chefs d’entreprise soit 3,4%,

-          144 cadres et professions intellectuelle soit 7,8%,

-          390 professions intermédiaires soit 21,3%,

-          217 employés soit 11,9%, 270 ouvriers soit 14,8%, 493 retraités soit 27% et

-          213 sans activité professionnelle soit 11,6%. Les employés et les personnes ne travaillant pas sont plus souvent des femmes, les ouvriers plus des hommes. Dans les autres groupes, la parité est assez bien respectée.

La comparaison avec les chiffres de 1999 montre une baisse du groupe des artisans/commerçants, des employés et surtout des ouvriers et une augmentation sensible des professions intermédiaires et des cadres et professions intellectuelles

Si l’on compare avec la répartition nationale, on voit qu’Allex est un assez bon reflet de la population nationale. Cependant,  les professions intermédiaires et les employés sont proportionnellement plus importants à Allex qu’à l’échelon de la France

  • Ø      Formation

Si l’on regarde la tranche d’âge 18 – 24 ans, 46% de ces jeunes sont scolarisés. Ce pourcentage tombe à 1,9 % pour la tranche 25 – 29 ans.

On note que 15,3% des allexois qui ne sont plus scolarisés n’ont aucun diplôme. Seulement 10,6 % un niveau supérieur à bac +2 mais la part des diplômés augmente depuis 1999.

  • Ø      Répartition démographique

La part des retraités augmente : 9,3% en 2008 contre 6,8% en 1999. Le taux d’activité des 55-64 ans est seulement de 40,4%

Toutes les tranches d’âge sont bien représentées, entre 20 et 25% pour les enfants, les 30 – 45 ans et les 45 – 60 ans. On note un léger creux à 15% chez les 15 – 30 ans ? Les 60 – 75 ans représentent 13% de la population et les plus de 75 ans encore 6%

  • Ø      Logement

Les allexois sont attachés à leur logement puisque 67,6% habitent le même logement depuis plus de 5 ans

La grande majorité des logements correspondent à l’habitation principale (90%), il n’y a que 6% de résidences secondaires et 4% de logements vacants. L’habitation en maison est quasi exclusive (90%), moins de 10% en appartement et dans plus de 55% les maisons comportent 5 pièces ou plus !

Les habitations sont assez récentes puisque 27,2% ont été construites entre 1975 et 1989 et 29,8% entre 1990 et 2005. Dans près de 80% des cas les habitants sont propriétaires de leur logement. Ce chiffre est à comparer à la moyenne nationale qui est de 57,7%. Il n’y a que 1,6% des habitants logés en location HLM

Les logements sont classés « confortables » puisque plus de 98% des logements ont une salle de bain et 55% un chauffage central individuel. Il y a pratiquement 20% des habitations avec chauffage électrique

93% des ménages possèdent au moins 1 voiture et pratiquement 50% ont 2 voitures ou plus

Conclusion : population représentative de la population nationale, en croissance rapide ces dernières années, plutôt favorisée au niveau équipement et logement

 

2        – Equipements, Services, Activités : (Cf site de la mairie)

 

  • Ø      Tous les services à la population sont présents :

 

-         Ecole publique, maternelle et primaire, école privée St Maurice, maternelle et primaire

-         Bibliothèque

-         Centre de loisirs pour les vacances et les mercredis, garderie péri scolaire : Association les Petits Loups

-         Micro Crèche et plusieurs Aides Maternelles

-         Centre communal d’Action Sociale : à joindre par le Secrétariat Mairie

-         ADMR avec bureau et permanence pour l’organisation des services aux personnes âgées

-         Assistante sociale avec permanence en mairie

-         Cabinet infirmier et cabinet médical dans la commune : médecin, kinésithérapeute, orthophoniste

-         Pharmacie

-         La Poste

-         Taxis

-         Distributeur de billets

-         Future maison de retraite : MARPA en collaboration avec la MSA en projet située quartier Charponnet

-         Partenariat avec école de musique de Grâne

 

Les associations sont nombreuses : (quelques unes des plus connues)

-         Associations : Pompiers – Anciens combattants - Anciens Pompiers

-         Associations sociales – culturelles – communications

ADMR, Bibliothèque Allexoise, Mémoire d’Allex, Syndicat d’Initiative,

-         Associations écoles

     Sou des écoles publiques, Ogec et Apel St Maurice, Amicale des anciens de St Maurice

-         Associations sportives, loisirs, fêtes

Comité des fêtes, Club seniors, Club multimédia informatique, Chasse, Pêche et toutes les associations sportives : foot, tennis, badminton, boules, gymnique, danses, TGD, etc..

-         Santé : cœur et vie Drôme, amicale don de sang Crest et sa région, info don organes 26/07

 

-         Cultes : Eglise Catholique communauté St Maurice, Œuvre Saint-Joseph, Eglise Réformée

 

-         Presse avec Correspondants locaux : Dauphiné Libéré, le Crestois, Drôme Hebdo..

 

On note l’absence de structure pour les jeunes

 

Chaque association organise des lotos ou repas pour remplir sa trésorerie. Le sou des écoles organise le CARNAVALLEX ;

Le comité des fêtes municipal organise le BIG BAZAR, foire à la brocante qui sert à financer le repas des anciens

Le syndicat d’initiative organise quant à lui un marché d’automne et un marché d’été

Enfin, les mémoires d’Allex animent la journée du patrimoine par des visites du village

 

 

  • Ø      Les équipements sportifs  sont un terrain de Foot, des terrains de Tennis, des Jeux boules et un Gymnase dans la salle polyvalente

 

  • Ø      Les Bâtiments communaux sont nombreux:

 

La Mairie,   L’Ecole Publique Primaire avec la salle de la cantine,   L’Ecole maternelle, La Salle des Galets (bâtiment du « temple » en rénovation) , La Salle polyvalente avec sa petite salle adjacente, La Bibliothèque, L’Aquarium , La Micro Crèche,

Le Centre périscolaire (la garderie), La Salle multimédia, Le Bureau du Syndicat d’initiative, Le Bureau de l’ADMR

Il ne faut pas oublier, La Maison Chicoynot avec la salle des aides maternelles et le logement de la secrétaire principale de la mairie, Le Bâtiment de la poste avec un appartement au dessus du bureau de poste et Le Local et l’entrepôt technique en zone artisanale

 

 

Certains bâtiments communaux sont inoccupés :

-         Le Hangar de Bercy

Il manque des locaux pour les associations et un local pour des spectacles.

  • Ø      L’activité économique est riche:

 

On compte de nombreux artisans : Maçons, Menuisiers, Plombiers, Plâtriers, Carreleur, entreprises de transports et de travaux publics. Architectes. Entretien d’espaces verts…

-         Plusieurs activités artistiques sont représentées : Potiers, Ferronnier, Luthier, Tailleur de pierre, Scénographe, Ebéniste

-         Le nombre de commerces est loin d’être négligeable: 3 cafés restaurants, 1 épicerie, 1 pharmacie, 1 boulangerie, 1 bureau de tabac, 1 jardinerie, 1 coiffeur, 1 esthéticienne, 1 garage automobile,

       Ils sont disséminés un peu partout dans l’agglomération

Il n’y a pas de marché en plein air

-         Enfin, le monde industriel est aussi présent avec Charles et Alice, Meca drôme, Savonnerie YDRA, Silos (Drômoise de céréales)

-         Des entreprises de travaux agricoles, des Ventes à la ferme, Station fruitière, Viticulteurs

 

Allex est riche de structures artisanales, artistiques et commerciales, mais leurs localisations dispersées ne contribuent pas à une activité attractive dans le centre et vieux village

 

  • Ø      Les atouts d’Allex en manière touristique passent par :

 

La Réserve naturelle des Ramières avec des circuits de découverte et la gare des Ramières

Le Vieux village avec les andrônes, les escaliers qui « traboulent » dans le vieux village, la Tour,

La table d’orientation, le vieux four, Les Lavoirs, celui de la montée de la butte et celui de la rue des Tuilliers, L’Aquarium des tropiques

 

Allex compte quelques Gîtes et chambres d’hôtes de charme : la petite Aiguebonne, la demeure du Mokuso, Clos de Pierremont et quelques gites ruraux.

 

Enfin un Syndicat d’initiative dans le village participe à cette activité touristique mais globalement il semble que cette activité ne soit ni recherchée ni développée ; Les places et placettes sont peu accueillantes ; elles sont essentiellement des parkings, les vieilles rues ne sont pas réhabilitées et il y a peu d’espaces verts publics accueillant dans le village (hormis l’Espace St Joseph).

 

 

2        – Diagnostic agricole : (un dossier complet sur l’agriculture figure en pièce jointe)

 

La superficie d'Allex, en ha est 2017

D’après les données du recensement de2000 :

                       Superficie agricole utilisée des exploitations en ha: 1253

                       Terres labourables en ha: 1086

                       Superficie toujours en herbe en ha: 39

                       Nombre de vaches: 0

                       Nombre total d'exploitation : 54 (68 en 1988) dont 22 exploitations professionnelles

                       Nombre de chefs d'exploitation et de co-exploitants: 65

                       Nombre d'actifs familiaux sur les exploitations: 80

                       Nombre d'actif sur les exploitations en UTA:22

 

Ces données sont à comparer et à compléter avec celles du recensement 2010: sous réserves de vérifications

        Taille moyenne des exploitations: 36 ha

        Evolution de la SAU (2000-2010):-1%

        Nombre total d'exploitation: 34

        Nombre de chefs d'exploitation et de co-exploitants: 41          

        Exploitations individuelles: 65%

        Fermage, part dans la SAU: 78%

        Exploitations sans successeurs connus: 41%

        Exploitations sans successeurs, part dans la SAU: 10%

 

        Chefs d'exploitation et co-exploitants, évolution 2000-2010: -37%

        Chefs d'exploitation de moins de 40 ans: 12%

        Femmes chefs d'exploitation: 17%, évolution 2000-2010: +2%

        Nombre de salariés permanents, main d'œuvre familiale: 11

        Nombre de chefs d'exploitation et de co-exploitants pluriactifs: 11

 

-         Les cultures sont diversifiées: maïs, céréales, tournesol, colza, cultures de plantes aromatiques ; les vergers sont en diminution. La viticulture avec l’AOC Brézeme Cotes du Rhône est présente chez deux propriétaires.

 

-         Les élevages sont essentiellement des volailles en batterie

 

-        

 

 

Objectifs:intégrationactive dans Biovallée ? Comment? Préservation des terres agricoles ? Comment ? C'est plutôt dans le PADD ?

 

2        – Déplacements

 

-         Transports publics

Ligne autobus 28 Valence – Crest- Die – Luc en Diois à raison de 5 cars par jour. Cette ligne dessert la gare de Valence ville et celle de Crest. Il faut, pour se rendre à la gare Valence TGV avoir recours aux transports urbains de Valence. La fréquence en est soutenue.

La ligne TER Valence – Crest ne s’arrête pas à Allex

 

-         Pistes cyclables :

Il n’y a pas de pistes cyclables le long des grands axes routiers. Il existe une piste pour les vélos tous terrains le long de la Drôme dans la réserve des Ramières

 

-         Sentiers :

Il n’ya pas de circuits balisés hors le sentier le long de la Drôme et un balisage de découverte du vieux village. Des circuits avaient été balisés par le département mais le balisage n’a pas été entretenu. Il n’y a pas de sentiers piétonniers entre les différents secteurs de la commune et entre la périphérie et le centre du village

 

-         Train : la ligne SNCF Paris – Briançon passe dans la commune ; il s’agit d’une ligne à une seule voie, peu fréquentée mais dont l’intérêt touristique est au premier plan car elle chemine tout au long de la vallée de la Drôme dans des paysages superbes. Son maintien est fortement discuté

 

-         Routes : Allex est desservi par plusieurs routes départementales : la D 111 ou route de Montoison, la RD 93et la RD 93a, route de Fiancey, de Livron et de Crest, la D 125 ou route de Grâne

-         Le village ancien n’est pas sur les routes départementales ; il est situé sur les pentes sud du coteau, fait partie des « villages perchés » de la vallée de la Drôme ; l’église, la mairie et les écoles sont dans le centre du village alors que l’essentiel de la vie économique est le long de la route RD93. Le vieux village pittoresque est difficile d’accès, les ruelles étant très étroites

 

-         Stationnement : Les habitants du vieux village ne disposent pas tous de parking privatisé et les voitures stationnent de façon anarchique et dangereuse le long des rues et sur les places et placettes. Un grand parking existe en bas du village mais il est peu utilisé par les habitants du village. Se rajoute à cette difficulté de stationnement des résidents la « dépose minute » des enfants à l’entrée et à la sortie des écoles

 

-         Les voies d’accès au village ne sont pas sécurisées ni pour les piétons/vélo ni pour les automobilistes. La vitesse est en général excessive. Certaines rues sont très étroites. Il y a très peu de trottoirs et des véhicules en stationnement gênent le cheminement des piétons

 

Les déplacements se font essentiellement en voitures particulières pour les trajets domicile – travail mais aussi pour les courses ou pour emmener les enfants à l’école.

 

 3 – Contraintes et servitudes 

 

-         Lignes électriques à haute tension : 2 lignes traversent la commune : Une à l’est de la commune, ligne droite entre les Bayles et l’ancienne papeterie ; elle coupe la route de Fiancey près de la maison « Vincent » et la route de Livron aux Buches. La deuxième à l’ouest coupe la route de Montoison à Crest au lieu dit « les calendres » puis la route d’Allex à Crest à proximité de la Riaille ; elle coupe la Drôme près de la gare des Ramières

 

-         Gazoducs et oléoducs. Plusieurs canalisations traversent le territoire. Elles sont repérées par des bornes jaunes. Une suit la route des Aures, le chemin des Bois puis le chemin de Mialard. Une autre traverse la commune du nord au sud et la Drôme à l’est de la gare des Ramières. La commune d’Allex sera prochainement impactée par le gazoduc de très grande capacité appelé projet Eridan.

 

-         Zones inondables : plusieurs territoires sont concernés par des risques d’inondations par remontée de la nappe phréatique, essentiellement à proximité de la Drôme. Certaines zones sont urbanisées, le carrefour entre la route de Grâne et celle de Crest, le quartier des Burdins, celui des Bérengères… Les contraintes en termes de construction doivent prendre en compte ces risques d’inondation. Les rez de chaussée doivent être surélevés et il ne doit pas y avoir de sous sol.

 

-         Silos : 2 silos de céréales sont implantés sur la commune, celui de Royanin et celui au carrefour de la route de Montoison et du chemin de Mialard. Des périmètres inconstructibles de sécurité sont pris en compte

 

-         Réserves autour des stations de pompage d’Allex et de Crest. Le long de la voie ferrée, à proximité de la Drôme entre la gare des Ramières et la Riaille se trouvent les stations de pompage d’eau potable d’Allex et de Crest. Un périmètre de protection non cultivé s’impose afin de limiter au maximum des infiltrations de produits agricoles potentiellement toxiques

 

-         Zone naturelle des Ramières. Le long de la rivière une zone est protégée pour la flore et la faune. La législation de zone naturelle s’impose, pas d’activité industrielle ou agricole, interdiction de camper, de ramasser les plantes, de laisser les chiens en liberté….

 

7 – Les réseaux :

 

-         Eau

 

Histoire du réseau d’eau potable

Jusqu’aux années 1930, il n’y avait pas de réseau de distribution d’eau dans le village d’Allex.

Il y avait dans le village quelques fontaines qui coulaient en continue : une au quartier Margerie, une rue de la tour, derrière l’Eglise, et un robinet face au bureau de tabac. Ces points d’eau étaient alimentés par une source appartenant à la ville d’Allex qui se situait au départ du chemin des cotes, quartier Margerie. Cette source coule toujours au même endroit. D’autres sources coulaient aussi en permanence, une au tuilier, qui coule toujours, et une au départ, de la montée de la butte. Celle ci ne coule plus. Une autre encore, alimentait la boulangerie de Barnaire, une captée sous l’entrepôt de Mr Silvestre près de l’école, alimentait le château des Ramière. Elle a été abandonnée. Plusieurs desservaient ce qui est aujourd’hui le Sanctuaire Saint Joseph. Une encore, la ferme appelée « puy de meule » 

Il y avait aussi des puits publics ; il en reste deux aujourd’hui, un allée des tilleuls, et un montée du puits, dans le vieux village. Beaucoup de maisons possédaient aussi leur puits particulier, qui était souvent équipé d’une pompe.

C’est dans ces années 1930, que la municipalité décida d’équiper le village d’un réseau d’alimentation en eau.

C’était un travail gigantesque à l’époque, les terrassiers qui à la pioche et à la pelle creusaient les tranchées dans les rues du village.

Pour alimenter ce réseau, on construisit deux réservoirs qui servent toujours pour alimenter un robinet au lavoir, montée de la butte, et quelques points d’arrosage.

Cette eau est séparée du réseau de distribution car elle n’est pas toujours potable.

La consommation d’eau augmentant rapidement, il fallut trouver une autre alimentation en eau. La municipalité entreprit donc de creuser, quartier les bois, un captage qui procurerait de l’eau de source. Ce captage remplissait un puits étanche qui permettait à une pompe d’alimenter un nouveau réservoir construit à proximité, sur le coteau. Il existe toujours mais ne sert plus. Ce pompage remplissait aussi les réservoirs de Margerie. La réserve en eau était donc de 100 m3.

 

Dans les années 1950, le débit de ces sources devint insuffisant. La municipalité d’alors qui avait pour maire Monsieur Henri Seguin décida de creuser un puits dans la plaine, aux abords du terrain de foot actuel. Cette nouvelle station de pompage fournissait suffisamment d’eau pour la consommation de l’époque et les réservoirs suffisaient largement.

 

A partir de cette période, le réseau de distribution s’étira aux abords du village et même en campagne. Il s’étira tellement, surtout sous l’impulsion de Mr Marius Raillon maire, et la consommation augmentant tellement, que pendant les années 1970 l’eau fut sur le point de manquer. Nos élus cherchèrent donc une autre source d’approvisionnement.

 

Après avoir essayé la construction d’un forage profond quartier les bois qui ne donna qu’une eau qu’il aurait fallu traiter pour la rendre consommable, et après avoir discuté avec la ville de Crest qui aurait pu fournir suffisamment d’eau mais à un prix exorbitant, il fut décidé de créer une nouvelle station de pompage dans un quartier riche en eau .

Après consultation avec des professionnels, et tenant compte de l’avis des habitants, il fut décidé d’implanter le puits à l’Est de l’ancienne gare.

Ce fut une bonne décision puisque après trente années cette station fournit toujours suffisamment d’eau de qualité. Il faut dire que dans ce quartier l’eau ne manque pas puisque un peu plus à l’ouest, l’eau de la nappe sort naturellement pour devenir la rivière des Fraydières.

Les avis divergent pour expliquer l’origine de cette nappe. Son rapport avec la rivière Drôme est certain mais il est aussi certain que ce n’est pas directement l’eau de la Drôme que nous buvons à Allex puisque il est possible de visualiser l’hiver l’eau de la nappe plus chaude qui se jette dans la Drôme et qui « fume »

Au cours des années 1980, compte tenu de l’importance de la nappe phréatique d’Allex, la CGE a entrepris une étude pour essayer d’alimenter avec la source des Fraydières, le réseau qui dessert la communauté valentinoise.

La commune a même prévu lors de l’extension du réseau vers Ambonil, de poser jusqu’au silo actuel une conduite plus importante qui pourrait renforcer Montoison.

 

Le réseau aujourd’hui

C’est toujours le même forage « Puits de la Gare » quartier des pues, dans la nappe phréatique qui alimente la commune. (débit moyen 414 m3/h – débit de pointe 674 m3). Le captage n’est situé qu’à 150 m de distance de la Drôme.

La Commune de Crest utilise pour son alimentation en eau potable trois puits situés sur la commune d’Allex qui constituent le « captage des Pues » alimentant une population avoisinant les 10 000 habitants.

Fin septembre 2011, l’eau des puits a présenté une turbidité importante (supérieure à 18NTU) ce qui a nécessité l’interruption de la distribution d’eau potable et la vidange des canalisations des 6 réservoirs de la commune. L’origine de cette pollution demeure inconnue.

Quant à l’eau pour l’irrigation agricole, elle est directement prélevée dans le lit de la Drôme avec un stockage en aval et un réseau totalement indépendant.

Dans le territoire de la Drome, la ressource en eau peut être limitée en cas de faible pluviométrie. Une nouvelle ressource a été explorée, commune de Montmeyran avec une réserve tampon de 700 000 m3, Un compromis passé avec les agriculteurs : « engagement pour un gel de surface irriguée contre l’apport de 2 millions de m3 » permettra de satisfaire les besoins agricoles quatre années sur cinq, il faudra accepter, qu’une année sur cinq, les agriculteurs aient à gérer une année sèche. A savoir que sur le bassin de la Drôme, la pluviométrie annuelle varie entre 850 et 1500mm en ne tenant pas compte des fortes sécheresses survenues ces dernières années. (documentation Mr SERRET)

On observe un abaissement généralisé du niveau de la rivière et de la nappe phréatique ce qui a conduit à stopper les extractions de graviers dans le lit de la Drome

La Commune d’Allex n’appartient à aucune structure intercommunale pour la gestion d’eau potable ; son système d’alimentation en eau potable est exploité par Veolia.

 

Les usagers de l’eau potable sont tous les abonnés domestiques de la commune ainsi que l’usine Charles et Alice

 

Après le pompage l’eau est traitée par rayonnement UV puis acheminée dans les réservoirs au sommet de Laye. Indépendamment de ce réseau vers les réservoirs, un circuit part directement de la station de pompage vers toutes les habitations de la plaine d’Allex.

Pour l’alimentation de la partie haute de la commune, un réseau à part a été réalisé.
A la sortie du réservoir l’eau passe par un surpresseur qui donne aux usagers la pression nécessaire.
A l’heure actuelle, presque la totalité de la commune est desservie par ces réseaux de distribution.
L’alimentation des abonnés (environ 1000) se fait via les 2 réservoirs de la Laye avec une capacité de 2*300m3 dont 120 m3 pour une réserve incendie. L’autonomie est de l’ordre de 24h

La situation future sera certainement une augmentation de consommation liée à l’augmentation de la population.

La qualité actuelle de l’eau est bonne. Le risque principal est la pollution agricole (nitrates et pesticides) ou autre en cas d’accident.

 

La CCVD a décidé de lancer dans le cadre du contrat de Rivière de la Drome une étude ayant pour objectif l’amélioration de la connaissance des modalités d’alimentation en eau potable des communes présentes sur le bassin de la Drôme.

La Commune d’Allex a été retenue comme Commune prioritaire pour la sécurisation de son alimentation en eau potable en cas de pollution accidentelle de la nappe. Il a été décidé de faire un forage de reconnaissance à très grande profondeur (230 m) sans aucun lien avec la nappe actuellement utilisée. Un dossier de déclaration donnant accord pour commencement des travaux concernant le forage de reconnaissance (dossier n° 26-2010-00244) a été déposé à la préfecture de la Drôme.

L’analyse de l’eau de ce forage fait ressortir que le débit ne pourrait être seulement que de 15m3/h et l’eau non utilisable sans traitement lourd car contenant du fer et du manganèse.

D’autres solutions de sécurisation en cas de pollution doivent être trouvées :

Interconnexion (300 à 400 m de canalisations à poser) avec le Syndicat du Sud Valentinois (commune de Montoison)

Interconnexion avec le réseau de Crest qui est sécurisé par la liaison Crest Aouste sur Sye; Cette interconnexion nécessiterait la pose d’environ 900m de canalisations d’où un coût plus important pour amener l’eau jusqu’au réservoir du village.

Sous réserve de parution des décrets il serait obligation pour les communes, de produire un Schéma d’AEP (alimentation en eau potable) comprenant un programme pluriannuel de travaux d’amélioration du réseau avant fin 2013

On obligea les habitants à raccorder les WC à des fosses septiques et les eaux vannes purent rejoindre les égouts. Ce ne fut pas toujours facile pour faire accepter par tous cette décision pourtant indispensable.

Le réseau d’égout était donc « unitaire ». Les eaux de pluie se mélangeaient aux eaux usées, aux eaux de lavage et aussi aux eaux venant des fosses septiques. Ce système est toujours celui du village et de ses lotissements

Assainissement actuel

Les égouts sont toujours les mêmes mais ils sont raccordés depuis les années 1980 à une station d’épuration située près de la Drome en limite de la commune de Livron. Cette station sert aux 2 communes Allex et Grâne, elle est gérée par un syndicat mixte qui délègue à Véolia.

La canalisation qui vient de Grâne rejoint celles qui descendent du village à plusieurs endroits.

Un des problèmes de ce réseau est celui de débordements dans les zones les plus basses de la commune ; en cas de fortes pluies, le réseau ne parvient pas à acheminer la totalité des eaux.

Pour ces fortes pluies, on a construit « des déversoirs d’orage ». Le trop plein du débit unitaire, déborde dans le canal du moulin qui depuis la dernière guerre n’est plus alimenté par la rivière Drôme par interruption au niveau de la commune de Crest.

S’il pleut beaucoup, le canal presque toujours à sec, s’écoule alors jusqu’à la Fraydière, mais s’il ne s’agit que d’un orage de courte durée, comme souvent, une partie des égouts s’infiltre naturellement dans la terre.

Autre inconvénient de ce réseau unitaire : la station d’épuration n’est pas destinée à recevoir de trop grandes quantités d’eau, il y a risque de dysfonctionnement car elle fonctionne grâce aux bactéries présentes dans les eaux usées.

En sortie de la station l’eau est de qualité « baignade » qui peut être rejeté dans la rivière.

Les ultimes déchets organiques récupérés, « les boues », sont utilisées en agriculture en tant qu’engrais.

Des zones fortement urbanisées de la commune, comme le quartier d’Aiguebonne, ne sont pas encore reliées au réseau d’assainissement et doivent utiliser un système d'assainissement non collectif

 

-         Téléphone - Internet

Tous les villages de la Drôme bénéficient du réseau téléphonique

Chaque foyer est raccordé à un central téléphonique (également appelé répartiteur) de France Télécom. Le NRA (Noeud de raccordement abonné) est le local technique situé dans le répartiteur rassemblant tous les équipements actifs de télécommunications.

Il y a 149 NRA dans la Drôme permettant de distribuer l’internet haut débit, celui d’Allex dénommé ALX26 dessert les communes d’Allex, Autichamp, Chabrillan, Eurre, Grane, Livron, Montoison, Roche sur Grane.

La plupart des usagers du département bénéficient de l’internet haut débit ADSL ou ADSL2+. Le haut débit s’entend à partir d’un débit de 512 Kbps. Il s’agit, pour les particuliers, d’une technologie filaire, qui nécessite d’emprunter le réseau téléphonique classique, constitué de multiples paires de cuivre. Ce réseau est la propriété exclusive d’Orange/France Télécom, l’opérateur « historique ». Il existe quelques habitations non équipés par l’ADSL : Si l’habitation est trop éloignée du central téléphonique (6/7 km) l’éligibilité à l’ADSL n’est plus possible car l’affaiblissement sur la ligne téléphonique est trop important. Dans d’autres cas, Orange/France Télécom relie plusieurs abonnés par une même ligne cuivre téléphonique. Si ce procédé ne s’avère pas gênant pour le bon fonctionnement du téléphone, il est en revanche totalement incompatible avec l’ADSL.

La distance entre l’habitation et le NRA est donc un facteur fondamental ; chacun peut tester son éligibilité à l’ADSL et évaluer le débit de sa connexion sur le site http://www.dslvalley.com/. En tapant son n° de téléphone on peut connaitre le NRA auquel on est relié, la distance, l’atténuation sur la ligne téléphonique qui doit être la plus faible possible et dans tous les cas inférieure à 65 dB et le débit ADSL dont le taux maximum est 7 à 8 Mbps pour l’ADSL et 16 à 18 Mbps pour l’ADSL2+. Le débit dépend des caractéristiques de la ligne téléphonique et de l’abonnement auprès de son opérateur.

Certains répartiteurs sont depuis peu équipés de la technologie READSL. Cette technologie permet d'augmenter la distance maximale entre l'abonné et son central. En d'autres termes, le READSL permet de raccorder les personnes qui ont un taux d'affaiblissement allant jusqu'à 75db.

Le syndicat mixte Drôme Ardèche pour le numérique (ADN) (http://www.ardechedromenumerique.fr/) qui dépend des conseils généraux des deux départements fournit par une société déléguée ADTIM des solutions internet haut débit pour les habitants ne pouvant bénéficier de l’ADSL par la technologie hertzienne (WiFi ou satellite). L’opérateur Numeo peut fournir à Allex de l’internet haut débit grâce à la technologie WiFi avec un débit à 2 Mbts

Les caractéristiques du NRA d’Allex et de la ligne peuvent permettre de bénéficier le l’ADSL dégroupé avec le choix de l’opérateur et les services triple play « internet, téléphone et TV »mais il est indispensable que la distance entre l’habitation et le NRA soit inférieure à 4 Km.

Un des objectifs du syndicat ADN est de développer dans le territoire le « très haut débit » grâce à un réseau de fibre optique. Avec plus de 2 000 km déployés, reliant notamment une majeure partie des centraux téléphoniques, le réseau ADN a déjà permis, en l’espace de 2 ans (2008-2010), de rapprocher considérablement la fibre optique des usagers, entreprises, établissements de soins...

-         Téléphonie mobile

Dans un souci d’équité territoriale, le Conseil général de la Drôme a décidé d’agir en initiant une politique volontaire pour améliorer la couverture du territoire par les réseaux de téléphonie mobile. En 2004, 70 communes de la Drôme ne bénéficiaient d’aucun des 3 réseaux mobiles.

Pour résorber ces « zones blanches », le Département de la Drôme a réalisé les infrastructures passives (pylônes) de 24 stations de radiocommunication, ensuite équipées en éléments actifs (antennes) par les opérateurs pour offrir aux populations des communes, jusqu’alors privées de l’usage du téléphone portable, un accès au réseau des 3 opérateurs.

Le choix de ces différents sites, et au-delà leur intégration paysagère, prend en compte des exigences techniques, sanitaires, environnementales.

La couverture 2G actuelle figure sur la carte jointe

On voit qu’il n’y a pas de problème de couverture dans la zone de la commune d’Allex mais qu’il persiste des territoires mal desservis dans les zones de montagne

Le réseau 2G permet de transmettre la voix ainsi que des données numériques de faible volume, par exemple des messages textes (SMS, pour Short Message Service) ou des messages multimédias (MMS, pour Multimedia Message Service). La norme GSM (Global System for Mobile communications,), le standard le plus utilisé en Europe permet un débit maximal de 9,6 kbps. Des extensions de la norme GSM ont été mises au point afin d'en améliorer le débit. C'est le cas notamment du standard GPRS (General Packet Radio System), qui permet d'obtenir des débits théoriques de l'ordre de 114 kbit/s. Cette technologie a été baptisée 2.5G

On en est maintenant au réseau 3G (troisième génération de téléphonie mobile). Ses caractéristiques sont un haut débit de transmission, une compatibilité mondiale, et une compatibilité des services mobiles de 3ème génération avec les réseaux de seconde génération. La 3G propose d'atteindre des débits supérieurs à 144 kbit/s, ouvrant ainsi la porte à des usages multimédias tels que la transmission de vidéo, la visio-conférence ou l'accès à internet haut débit. La principale norme 3G utilisée en Europe s'appelle UMTS (Universal Mobile Telecommunications System dont le débit est 384 Kbps

CHAPITRE 2 – Etat de l’environnement : Etude paysagère

 

1 – Milieu physique et naturel

 

-         Géologie des sols

La rivière Drôme, par son caractère torrentiel, a constitué un vaste cône de déjection qui a rejeté le Rhône à l’Ouest contre les collines du Vivarais. Ce cône a formé la plaine alluviale de la Basse-Drôme.
Entre Crest et le Rhône, la cluse rocheuse de Livron-Loriol forme un seuil naturel qui sépare le bassin alluvionnaire de Crest-Allex de celui de Livron-Loriol.
La plaine alluviale de la rivière Drôme repose sur un remplissage alluvionnaire composé de galets calcaires roulés mélangés à l’intérieur d’une matrice sablo-limoneuse; Son épaisseur varie de 8 à 10 mètres
Sur les hauteurs de Eurre et Chabrillan, les terrains sont constitués de sables de 400 à 500 mètres d’épaisseur. Ces sables sont entrainés vers la Drôme par les apports alluvionnaires des petits affluents: Merdary (Eurre), ruisseau St Pierre (Chabrillan), ruisseau de Riaille (Allex).

Il y a entre 5 et 2 millions d’années la mer occupe la Vallée du Rhône et la Vallée de la Drôme. Le bassin de Crest constitue alors le “golfe de la Drôme” qui s’ouvre sur le bras de mer situé entre Livron et Ambonil. Dans ce “golfe”, les trois quarts des dépôts sédimentaires sont constitués d’argile et de marnes. Elles ont été exploitées autrefois, notamment sur Allex, par des briqueteries et la fabrication de poteries.

Plus récemment, le bassin de Crest s’est remblayé à la faveur de la sédimentation de la Drôme et de ses affluents (Saleine sur la rive droite et Grenette sur la rive gauche). Les colluvionnements en bas des pentes sont très importants, même pour les périodes récentes. Le niveau gallo-romain se trouve à 2,5 m. de profondeur au pied d’Allex - Les Aures et à Crest.

L’aquifère est présent tout au long de la Drôme à une profondeur maximale de 3 ou 4 mètres. Les végétaux n’ont pas systématiquement accès à cette réserve en raison de la granulométrie très forte qui limite les remontées capillaires et qui n’est pas propice au développement de pivots racinaires.

 

-         Géographie du territoire (Cf carte)

 

La commune d’Allex est située dans la plaine de la Drôme ; une grande part de sa superficie est sans relief. L’altitude moyenne est 157 m. Deux coteaux se distinguent, celui du village (205 m) prolongé par le relief d’Aiguebonne (220 m) et celui de Soulier (191 m) qui dessine un plateau au dessus de la vallée du Rhône.

 

La commune est délimitée côté sud par la rivière Drôme ; à l’est, la limite est légèrement décalée par rapport au ruisseau de la Riaille ;  au nord la limite est dessinée par l’Ozon. Le canal du moulin serpente sur toute la commune d’est en ouest. A noter la source des Freydières et son ruisseau près  de la Drôme  

 

Les zones boisées sont peu étendues : on remarque celle qui tourne autour du village, celle de Soulier, celle de la Garenne à Aiguebonne et celle des « marais » à l’ouest de la commune. Quelques alignements de bosquets ou d’arbres sont à souligner, en direction de l’Ile, le long de la Riaille et bien sur, le long de la rivière Drôme. Seule la promenade le long de la rivière Drôme est aménagée pour les piétons et les vélos. Les voies rurales vicinales sont la plupart rectilignes et peu bordées d’arbres ou de haies. Il n’y a pratiquement pas de promenades le long de la Riaille, de l’Ozon ou du canal

 

-         Histoire du village qui s’inscrit dans celle de la vallée

Dès le néolithique le territoire de la Vallée de la Drôme  fut occupé, d’abord par les gaulois puis à l’époque romaine, de nombreuses fermes s’implantèrent dans la Vallée ainsi que des « mansio » qui  étaient des sortes d’auberges.  Des vestiges de plus de 7000 ans ont été découverts à Allex en 1983 au moment des travaux du gazoduc ; il s’agissait de poteries, tessons, silex provenant d’un habitat en plein air. D’autres d’origine romaine ont été mis à jour, des medailles, monnaies, statues et  tombeau

Du 11e au 12e siècle, l’habitat se groupe et se perche. Les seigneurs locaux voulaient rassembler (y compris par la force si nécessaire) la population rurale, pour mieux prélever les impôts et établir certains monopoles : le four, le moulin…Le donjon de la Motte de la Tour Ronde s’élève à Allex en 1318. A l’époque féodale, la région n'était pas sûre. Elle vit s'affronter les seigneurs locaux avides de pouvoir et de richesses. Au milieu du 12e siècle, le territoire fut partagé entre deux seigneurs : les Poitiers, Comte de Valentinois et les évêques de Die. Ceux-ci s’affrontèrent pendant plus de 150 ans. Ce conflit nommé « guerre des épiscopaux » toucha de nombreux villages de la Vallée. En 1347, la bataille d’Eurre fut le dernier conflit armé avant la signature du traité de Lyon qui accorda la totalité du territoire aux Comtes de Valentinois.

En 1419, le dernier Comte, Louis II de Poitiers légua son territoire au Roi de France. Le territoire fut alors intégré au Dauphiné et au Royaume de France.

 Au 16e siècle, la religion réformé connu un grand succès dans la région. Les conflits entre Protestants et Catholiques furent nombreux. La plus célèbre bataille est sans doute celle du pont de Mirabel, en 1575, où le chef protestant Dupuy Montbrun fut arrêté et exécuté. A Allex même, des massacres entre catholiques et protestants (Jean d’Urre et le dauphin d’Auvergne) eurent lieu.

Sous Henri IV, le pays fut enfin pacifié. Sous Louis XIII, Richelieu ordonna la destruction de plusieurs forteresses, le château de Crest ne conserva que sa tour. Reconnu comme une des premières régions à prendre les armes pour la Révolution française, le département fut créé en 1790. Dans les années qui suivirent, la tour de Crest « abrita » parfois plus de 300 prisonniers dont la plupart finirent à Cayenne.

En 1790, Allex devint chef lieu de canton

Au 19e siècle, lors du coup d’état de Napoléon III du 2 décembre 1851, plus de 2000 paysans de la Vallée s’insurgèrent, 400 d’entre eux i furent enfermés dans la Tour de Crest.

Dès la fin du 19e  siècle, la Vallée comptait de nombreuses fabriques. Des moulinages, des papeteries, des foulons, des tanneries… qui employaient la majorité des villageois de la Vallée en se servant de l’eau de la rivière

Lors de la 2nd Guerre Mondiale, la Vallée va accueillir de nombreux résistants.  Un maquis à Soulier a été très actif pour des  parachutages ; une stèle a été érigée sur le plateau avec les pierres du pont de Livron que ces résistants avaient fait sauter

A la fin du 19 éme et dans la première moitié du 20 éme siècle, Allex vivait au rythme essentiellement rural, avec de nombreuses petites exploitations (une centaine) et quelques unes plus importantes, produisant surtout des céréales : blé, orge, avoine et  fourrage qui nourrissait les bêtes de l’exploitation. C’était l’énergie animale à l’époque. Des activités industrielles occupaient de la main d’œuvre : papèterie, moulinage, filature, tuilerie, scierie. L’artisanat complétait utilement le plein emploi : charron, maréchal ferrant, maçons, menuisiers, tonnelier, bourrelier, moulin à huile et farine, fabrique de balais, broyage pour farine de luzerne. De nombreux cafés et commerces participaient à la vie des habitants alors sédentaires : une bonne douzaine de cafés, au village ou en campagne, deux boulangers, deux tailleurs, une modiste, deux repasseuses, quatre cordonniers, plusieurs couturières, quatre épiceries, un magasin de chapeau, un de chaussures, une boucherie  charcuterie, un marchand de graines de semences, et j’en oublie probablement.

Les vogues ponctuaient l’année de leurs fêtes dans divers quartiers du village et à la gare. La population évoluait autour des 1200 à 1500 habitants. Ainsi se poursuit cette vie jusqu’à la 2eme guerre mondiale, puis progressivement, disparaissent les petits commerces, les cafés de même que les petites exploitations agricoles. La gare d’Allex- Grâne est supprimée et c’est la fin de nombreuses activités. Les cultures traditionnelles voient apparaître d’autres cultures : maïs, ail, plantes aromatiques, semences diverses, melons, pêches, abricots

2 – Description et lecture du paysage

 

Le paysage est globalement celui d’une plaine agricole fortement cultivée et découpée arithmétiquement par des chemins rectilignes depuis le remembrement des années 1960. Des vues sur la plaine sont remarquables à partir de la colline du village

Au loin, vue sur les 3 Becs et Roche Colombe

 

 

2 – Contraintes et servitudes 

 

-         Lignes électriques à haute tension : 2 lignes traversent la commune : Une à l’est de la commune, ligne droite entre les Bayles et l’ancienne papeterie ; elle coupe la route de Fiancey près de la maison « Vincent » et la route de Livron aux Buches. La deuxième à l’ouest coupe la route de Montoison à Crest au lieu dit « les calendres » puis la route d’Allex à Crest à proximité de la Riaille ; elle coupe la Drôme près de la gare des Ramières

 

-         Gazoducs et oléoducs. Plusieurs canalisations traversent le territoire. Elles sont repérées par des bornes jaunes. Une suit la route des Aures, le chemin des Bois puis le chemin de Mialard. Une autre traverse la commune du nord au sud et la Drôme à l’est de la gare des Ramières. La commune d’Allex sera prochainement impactée par le gazoduc de très grande capacité appelé projet Eridan.

 

-         Zones inondables : plusieurs territoires sont concernés par des risques d’inondations par remontée de la nappe phréatique, essentiellement à proximité de la Drôme. Certaines zones sont urbanisées, le carrefour entre la route de Grâne et celle de Crest, le quartier des Burdins, celui des Bérengères… Les contraintes en termes de construction doivent prendre en compte ces risques d’inondation. Les rez de chaussée doivent être surélevés et il ne doit pas y avoir de sous sol.

 

-         Silos : 2 silos de céréales sont implantés sur la commune, celui de Royanin et celui au carrefour de la route de Montoison et du chemin de Mialard. Des périmètres inconstructibles de sécurité sont pris en compte

 

-         Réserves autour des stations de pompage d’Allex et de Crest. Le long de la voie ferrée, à proximité de la Drôme entre la gare des Ramières et la Riaille se trouvent les stations de pompage d’eau potable d’Allex et de Crest. Un périmètre de protection non cultivé s’impose afin de limiter au maximum des infiltrations de produits agricoles potentiellement toxiques

 

-         Zone naturelle des Ramières. Le long de la rivière une zone est protégée pour la flore et la faune. La législation de zone naturelle s’impose, pas d’activité industrielle ou agricole, interdiction de camper, de ramasser les plantes, de laisser les chiens en liberté….

 

 

L’habitat est traditionnellement dispersé dans la campagne, hameaux et fermes au sein des champs agricoles. Ce mode d’urbanisation  s’est renforcé au cours des années car de nombreuses fermes ou fermettes  ont été reconverties en maison d’habitation sans lien avec l’agriculture. De plus, du fait de la loi autorisant les agriculteurs à construire dans leurs terres sans nécessité de disposer de terrains classés constructibles, de nombreuses maisons neuves ont vu le jour  dans la campagne. Ces maisons ne sont plus forcément la propriété d’agriculteurs. De beaux corps de ferme avec une architecture traditionnelle se retrouvent dans la commune : L’Ile, Nodon, Gouillasson,  Vermenelle, Boudras, Les Astiers, Aiguebonne.  Le blason d’Allex représente les insignes de quatre grands propriétaires terriens de la commune.

Des résidences bourgeoises ou des châteaux  correspondaient  aux propriétés des grands propriétaires terriens : L’Ile, Les Ramières, Pergaud, Traversier.

Les hameaux remarquables sont: Les Bayles, les Astiers, Les Burdins, Bancel, Les Moutiers, les Goujons

 

Le village a été construit perché sur les flancs sud de la colline. En haut du village on trouve encore les restes d’une tour féodale. Le vieux village est formé de ruelles  étroites communiquant entre elles par des escaliers.

  

 

Au centre du village, la mairie, les écoles, la poste et l’église marquent le cœur de l’agglomération. En dessous de la grand place, la maison St Joseph et son parc d’une superficie de plusieurs hectares  et entourée de murs, constitue un atout architectural et paysager mais aussi une difficulté de communication entre l’est et l’ouest de la commune.

Un grand jardin appartenant anciennement à la maison St Joseph a cependant été acquis par la commune qui y a aménagé un grand parking et un jardin public

 

La descente du village vers la route de Crest est raide et étroite, bordée de murs, alors que la descente vers la route de Montoison (avenue H. Seguin) est plus large, moins abrupte, bordée de maisons.

L’urbanisation récente est essentiellement autour du village historique ; des lotissements ont été construits au sommet de la colline sur des anciennes carrières, le long du chemin des Cottes et du canal, à Barnaire de l’autre côté de la route départementale coté ouest et le long des routes de Livron et de Crest.

Deux zones ont éré urbaniséesà distance du village:quartier des buches (haut Mouret) et Aiguebonne.La communication entre les nouveaux quartiers du sommet de la colline et le centre du village a donné lieu à la création d'une rue ( la 14)Franchement raté.Le degré de pente est extrême (24%) par endroit.

Les dessertes du village passent par plusieurs départementales :

-         La route de Crest

-         La route de Grâne

-         La route de Livron

-         La route de Fiancey

-         La route de Montoison

Tous ces axes ne traversent pas le cœur historique du village qui reste isolé de ces grands axes sur sa colline

Des points de vue remarquables du village perché sont à noter à partir des  routes de Grâne et de Crest.

 Le point de vue à partir de la route de Livron est fortement perturbé par la zone industrielle située le long de cette route.

De nombreuses voies communales assurent les communications entre les différents quartiers et le village ou les routes départementales.

 

 

CHAPITRE 3 –Etude du POS

 

Le POS, plan d’occupation des sols, qui réglemente l’urbanisation à Allex date de 1992. Il a donné lieu à certaines modifications depuis cette date

Le « zonage » du territoire s’établit en classant les parcelles du cadastre selon des codes :

Codes U = zones urbanisées  (UA : zone centrale dense, UC : constructions individuelles ou collectives à usage d’habitation, UD : constructions individuelles, UDa : activités culturelles et loisirs, UE : résidentiel, ordre discontinu, UI : industriel et artisanal, Us : emprise de la SNCF) Les zones U sont en jaune sur les figures

Codes NA = zones peu équipées réservées pour une urbanisation future, coloriées en orange.

Codes NB = zones partiellement desservies par des équipements dont le renforcement n’est pas prévue, à vocation d’habitat. Elles sont en bleu sur les figures

Les zones NA et NB peuvent, dans le futur, évoluer, ou non, vers des zones urbanisées. Le PLU se prononcera sur le devenir de ces zones

Codes NC = zones agricoles non constructibles, en rose sur les figures

Codes ND = zones naturelles protégées, en vert sur les figures

Ø      Le centre du village, feuille cadastrale AC, est entièrement en zones U avec, cependant des zones boisées protégées et la zone naturelle protégée du parc St Joseph 

Ø      La zone de crête du coteau, feuille AB, est essentiellement en zone U. La zone NB à l’extrémité est pratiquement entièrement construite ; elle a du être classée en zone U au cours d’une modification du PLU. Une zone est classée ND, protégée, au nord de ce territoire

Ø      Le reste des lotissements du coteau figurent sur la feuille cadastrale ZE. Au nord des lotissements classés en zone U, on voit que les pentes sont classées naturelles protégées ND avec des bois. L’extrémité ouest est NB, une partie est maintenant construite. Une zone de 21 000 m2 du coté est  en zone NA

Ø      La feuille cadastrale ZI complète et  enserre la feuille AB. Elle reprend le territoire de la route de Crest jusqu’au Pontillard  et remonte vers les Aures. C’est un camaïeu de couleurs sans continuité: zones U au bord de la route de Crest côté Allex, zone NB sur la pente  coté est, pratiquement entièrement construite, zone ND derrière le coteau  et enfin zones agricoles. Il reste environ 12000 m2 non construits au bord de la route de Crest et 8000 m2 dans les Cottes.

Ø      La zone construite d’Aiguebonne se retrouve sur les feuilles ZH  et ZK . Il s’agissait de zones classées dans le POS en zones NB , sans assainissement, qui ont du devenir zones UE au cours d’une révision. Il reste, semble t il, si le cadastre est à jour sur le site internet, 2 parcelles non construites de 10 000 m2 chacune

Ø      Le territoire au sud de la route de Crest, de la limite Est de la commune  jusqu’au chemin des Ramières  est pratiquement entièrement classé NC, sauf une petite zone au carrefour route de Crest/ route de Grâne. Il faut dire qu’une grande partie de cette zone est classée inondable sur le plan du POS

Ø      Nous arrivons maintenant à l’ouest de la commune le long de la route de Livron, feuille cadastrale ZS. Là encore, on constate un grand camaïeu de couleurs. Les plus anciens lotissements de Barnaire  sont en zone U jaune ainsi que la zone artisanale qui est classée UI. Il persiste au moins 2  parcelles non construites d’une superficie globale de 11 000 m2 environ. La zone entièrement construite du Haut Mourret est, sur le POS, classée NB en bleu; le dernier lotissement de Barnaire, le pré au rosée, est en zone NA, ces 2 zones ont du devenir U au cours des modifications du POS. Il persiste en continuité de ce dernier lotissement plusieurs parcelles classées NAa d’une superficie de 23 000 m2. Un grand territoire de 73 000 m2 entre le Griffaut et le Haut Mourret est classé NA. Une partie au bord de la route de Livron est NAi, destinée à devenir zone artisanale. Enfin, au sud de la route de Livron entre la zone industrielle de Charponnet et la zone NAa de Barnaire il persistait quelques parcelles NC, agricoles, non constructibles, d’une superficie de 30 000 m2 sur lesquelles sera érigée la future maison de retraite (MARPA). Ces parcelles vont donc devenir U.

Ø      Les autres territoires de la commune sont tous classés NC, agricoles, non constructibles

 

En résumé :

Il persiste quelques parcelles U non construites, à Barnaire et sur la route de Crest, pour une surface approximative de 31 000 m2. Ces surfaces doivent pouvoir donner lieu à des constructions relativement denses

Les parcelles NB non construites sont peu nombreuses, essentiellement à Aiguebonne, la superficie doit être de l’ordre de 25 000m2. Faut-il encourager l’urbanisation de ce territoire éloigné du village et dépourvu d’assainissement

Le territoire NA non construit, essentiellement aux abords de la route de Livron est important, il doit être de l’ordre de 117 000 m2

Il faut rajouter la zone NC sur laquelle sera la MARPA : 30 000 m2

Le total des zones potentiellement construites est de plus de  20 ha. Si l’on prend les recommandations du PLH (plan habitat établi à l’échelle de la CCVD qui s’impose au PLU communal), 12 à 20 logements à l’hectare et le nombre moyen d’habitants par logement selon l’INSEE, 2,6 habitants par logement, on peut estimer que si les 20 hectares devenaient constructibles, la population allexoise augmenterait de 600 à 1000 habitants pour passer à environ 3500 habitants.